Madame Élisabeth, une princesse dans la Révolution
par Catherine de Lasa. Avec quatre illustrations en pleine page d’Emmanuel Bazin. Tout lecteur sera subjugué par la vie sainte et profondément meurtrie de cette princesse royale, sœur de l’infortuné roi Louis XVI, et comme lui victime expiatoire.
Dès l’âge d’un an elle perdra son père, Monseigneur le dauphin, et deux ans après sa mère ; elle ressentira enfant une grande solitude et un grand manque d’affection, malgré la présence de sa sœur aînée Clotilde qui la soignera quand elle sera malade, lui donnera du courage dans ses devoirs et les leçons. Elle grandit au château de Versailles et reçoit une éducation soignée : les professeurs, les gouvernantes, les domestiques se succèdent et s’activent auprès d’elle. Elle aime beaucoup les mathématiques. Mais si elle aime beaucoup jouer, comme tous les enfants, elle n’aime pas la vie de cour, les intrigues, l’hypocrisie des courtisans, les vêtements lourds et inconfortables à porter…
Le 10 mai 1774, son grand-père, le roi Louis XV meurt et le 11 juin 1775, son frère est sacré roi de France. Elle a onze ans. En 1783, elle reçoit de son frère et de sa belle-sœur le château de Montreuil et l’aménage à son goût, plutôt sobre. Elle fait transformer des bâtiments proches en dispensaire pour les pauvres et les malades, et en centre de distribution alimentaire. Sa charité est telle qu’on l’appellera « la bonne dame de Montreuil ».
1789 et les années suivantes arrivent, avec leur lot de souffrances, d’émeutes, d’injures, de violences et de morts. Madame Élisabeth veut rester près de son frère et de sa famille, jusqu’au bout. Son attitude jusqu’à son martyre suprême (le 10 mai 1794) restera toujours digne, royale, courageuse et tout à fait héroïque, cela en toutes circonstances. À partir de 10 ans.
Extrait de notre numéro 106 (nouvelle série, février 2020)