Entretiens

Aimer la France, aimer l’Église dès le plus jeune âge

Aimer la France, aimer l’Église dès le plus jeune âgeAimer la France, aimer l’Église dès le plus jeune âge, entretien avec Mauricette Vial-Andru

Lecture et Tradition : Nos lecteurs connaissent bien maintenant la plume de Mauricette Vial-Andru grâce aux très nombreux ouvrages que vous publiez régulièrement aux éditions Téqui, Saint Jude, Elor, Les Petits Chouans (!) ; il nous paraît, en revanche, particulièrement intéressant de découvrir votre parcours, qui, si je ne m’abuse, a commencé tard dans le monde de l’édition et comment on devient une des plus grandes étoiles de la littérature pour enfant. Comment en êtes-vous venue à la littérature enfantine tout d’abord, à la littérature enfantine catholique ensuite et quelles sont les motivations de ce qui est devenu cette véritable vocation qui doit occuper, si on en juge par votre catalogue, tout votre temps ?

Mauricette Vial-Andru : Enseignante de formation, normalienne, j’ai enseigné dans le secondaire le Français et l’Histoire puis j’ai obtenu un détachement au Maroc au titre de la Coopération culturelle et j’ai enseigné trois ans en lycée dans la région de Fez.

De retour en France, j’ai sollicité un congé sans solde pour pouvoir vivre dans l’édition scolaire une expérience nouvelle laquelle a duré dix ans. J’ai dirigé dans cette maison d’édition le département des auteurs en tant que directrice éditoriale. Ainsi je me suis frottée au monde de l’édition et j’aime passionnément les livres.Je ne peux pas vivre sans eux comme je ne peux pas vivre sans la musique, en particulier Bach, Mozart et Wagner.

J’ai toujours eu envie d’écrire. Je me suis intéressée très tôt à la vie animale et végétale et j’ai commencé par proposer de courts articles dans un magazine jeunesse comme Spirou. Puis j’ai rédigé des textes documentaires plus étoffés sur les milieux naturels comme la forêt, l’étang, le littoral, etc., toujours adaptés aux plus jeunes.

Le jour où ma première petite-fille est née, ce fut comme un déclic : je me suis posé le problème de la transmission et j’ai décidé de mettre ma plume au service de ma foi catholique. Cela a commencé par quelques articles dans un magazine chrétien pour enfants et puis, j’en suis venue aux vies de saints que je m’efforce toujours de bien ancrer dans l’Histoire : les saints de France en priorité, ensuite les grands saints de l’Église comme saint Augustin au saint Thomas d’Aquin, ou encore les Apôtres comme saint Thomas, saint Barthélémy. Je ne néglige pas pour autant les « héros » de l’Ancien Testament qui fascinent les enfants : Noé, Abraham, Moïse, Samson…

Tenter de transmettre sa foi avec des modèles et des repères historiques, c’est une vocation qui, comme toute véritable vocation, dévore le temps. Chercher son chemin est long et difficile car il faut faire des choix parfois douloureux. Avec l’aide du Saint-Esprit, j’ai fini par voir clair en moi. Certes, toute jeune j’admirais la création à la manière de saint François d’Assise mais mes premiers textes restaient profanes. Il me fallait chercher et trouver au-delà.

Propos recueillis par Mickaël SAVIGNY

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